Voici le texte de la pétition, que vous pouvez  signer, mise en ligne deux jours avant les élections à l’Université Pierre et Marie Curie (Paris 6).

Dans un courrier récent envoyé aux personnels CNRS de l’Université Pierre et Marie Curie, le président du CNRS, M. Fuchs, a apporté son soutien ès-qualités à une liste particulière de candidats aux élections des conseils centraux de l’UPMC.

Ce courrier serait déjà au-delà de l’admissible si l’expression publique de ce choix était faite en son nom, balayant démocratie et devoir de réserve. Cependant, M. Fuchs s’autorise à déclarer que “le CNRS soutient la liste X”. Or, le CA du CNRS n’a pas été consulté sur ce choix et des collègues CNRS figurent sur la liste opposée à celle à laquelle il apporte son soutien. Certes les statuts du CNRS donnent à son directeur le pouvoir de représenter l’établissement dans ses relations extérieures, mais on peut s’interroger sur la légitimité et la représentativité de la parole de cet organisme auprès de ses membres et de la société dès lors qu’il se trouve enrôlé, malgré lui, derrière l’initiative toute personnelle de son PDG.

Cette ingérence du président du CNRS dans la vie démocratique d’une université, pour venir en aide à l’un de ses homologues, serait anecdotique si elle ne venait ajouter l’insupportable à une longue suite de réformes et d’incidents conduisant à une dépossession de nos métiers et de nos libertés d’exercice.

Nous, universitaires et membres du CNRS, n’approuvons pas l’expression d’un pouvoir solitaire qui ne dit pas son nom et souhaitons par ce message le faire savoir publiquement.

Nous ne sommes pas des salariés du CNRS: nous sommes le CNRS.
Nous ne sommes pas des salariés de l’Université: nous sommes l’Université.

Nous attendons de vous, Madame Vallaud-Belkacem, Monsieur Mandon, un rappel des libertés académiques et du respect de la démocratie universitaire, rappel qui devra s’imposer au directeur du CNRS que vous avez reconduit dans ses fonctions.

Voir aussi la réaction de la CGT, la réaction de la FSU, ainsi qu’un communiqué de plusieurs organisations syndicales :

Les organisations syndicales : 

FERC-SUP CGT

SGEN-CFDT

SNASUB

SNESUP

SNPREES-FO

SNPTES

SNTRS CGT

SUD Education

UNSA

sont scandalisées.

Nos collègues du CNRS ont reçu vendredi dernier un mail de la déléguée régionale du CNRS leur transférant le message d’Alain Fuchs, Président du CNRS,  adressé à Jean Chambaz, président de notre Université. Dans ce message, que vous pouvez trouver ci-dessous dans son intégralité, Alain Fuchs écrit « Le CNRS soutient la liste « Réunis » que vous portez pour les élections prochaines …. » !

Nous nous  inquiétons de cette ingérence du CNRS dans des élections locales universitaires. De quel droit M. Fuchs se permet d’engager le CNRS et par là-même ses personnels sans les avoir consultés ? Beaucoup de nos collègues CNRS partagent notre stupéfaction  et nos inquiétudes.

L’engagement institutionnel  de M. Fuchs est une ingérence inacceptable dans le fonctionnement de l’Université. Nous espérons que l’équipe présidentielle  actuelle n’est pas complice de cette grave atteinte à la démocratie.

Nous appelons nos collègues à se rendre massivement dans les urnes demain 16 février où ils pourront s’exprimer librement sur ce scandale. 

Pour rappel, toutes les informations sur les élections (listes, professions de foi, bureaux) sont consultables  ici :

http://www.upmc.fr/fr/espace_des_personnels/pour_vous/participer_a_la_vie_democratique/elections/elections_2016_conseils_centraux_personnels.html